Le président de la République a passé la journée en Saône-et-Loire jeudi 7 février 2019. Il a commencé sa visite en Bourgogne par une rencontre avec des élus à Autun, avant un débat avec des jeunes à Etang-sur-Arroux. Revoir les temps forts de ce déplacement.
La rencontre avec les jeunes s'est achevée à 20h10 au son de la Marseillaise, après près de cinq heures de débat.
Deuxième partie du débat entre Emmanuel Macron et les jeunes
Voici un résumé des principaux points de la visite du chef de l'Etat.
Quelques uns des thèmes abordés
La réforme du lycée :
"C’est impossible de dire que toutes les options seront proposées dans tous les lycées de France", a déclaré Emmanuel Macron. Il faudra donc chercher des solutions de transport pour se rendre dans un autre lycée ou aller à l’internat.
Le Pass culture :
une expérimentation a démarré le 1er février. On offre le Pass culture à tous les jeunes à 18 ans. Ils pourront bénéficier d’un pouvoir d’achat de 500 euros à utiliser en profitant des activités et des biens culturels proposés via une application.
Cette application pass Culture est actuellement testée sur des territoires d’expérimentation.
Le Service national universel (SNU) :
c'est une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron. "Etre avec des jeunes de tous horizons et du même âge, ça ouvre l’esprit". Une phase pilote aura lieu en juin dans 13 départements.
Chacun devra faire une partie obligatoire :
-une quinzaine de jours en fin de classe de seconde. Ce sera l’occasion de découvrir un autre territoire et des modules sur la sécurité, l’écologie, le patrimoine.
-une deuxième quinzaine de jours pour accomplir une mission d’intérêt général auprès d’une association, d’une collectivité locale, etc.
Puis, il y aura une deuxième phase facultative pour ceux qui souhaitent s’engager dans un service civique.
Le service national universel (SNU) au cœur du #GrandDebat. « Une chance inouïe » selon @EmmanuelMacron pic.twitter.com/MCKvjT2iQK
— France 3 Bourgogne (@F3Bourgogne) 7 février 2019
Le permis de conduire :
"On veut lancer une politique pour baisser son coût." Une des pistes étudiées pourrait être de proposer aux jeunes qui effectuent la totalité du Service national universel (SNU) de passer "l'intégralité" de l'examen du permis de conduire dans ce cadre.
Le harcèlement à l'école :
"L'enfant doit être protégé à l'école et hors de l'école : on va renforcer les sanctions contre les harceleurs et on va travailler avec les plates-formes internet pour en finir avec l'anonymat. Ceux qui sont victimes de harcèlement doivent le dire. La honte, c'est de l'autre côté qu'elle doit aller. Ne vous laissez pas faire si vous êtes harcelé", a déclaré Emmanuel Macron.
Un plaidoyer pour les autistes :
Estelle Ferrandès, 23 ans, a poussé un coup de gueule sur la façon dont on parle de l’autisme dans la société.
15h50
"Les grands défis, on ne va pas les régler en quelques jours. Mais c’est de votre avenir qu’il s’agit. Je veux vous entendre. En fonction des sujets, je solliciterai les ministres qui m’accompagnent", dit Emmanuel Macron.
"Je veux votre part de vérité, vos indignations, ce qui pour vous ne va pas, ce que vous ne comprenez pas, ce que vous voudriez qu'on change. "
« C’est pour vous qu’on prépare le monde de demain » explique @EmmanuelMacron qui ouvre le débat devant plus de 800 jeunes venus le rencontrer #grandebatnational #etangsurarroux pic.twitter.com/AMCsanCrmi
— fanny borius (@FannyBorius) 7 février 2019
15h40
C'est avec plus de 40 minutes de retard que le président de la République a fait son entrée dans le gymase communal d’Etang-sur-Arroux.D.Commeau, maire d’Etang-sur-Arroux, mon ancien collègue et ami du C Départemental, accueille le Président de la République pour un débat sur la jeunesse, cette jeunesse des campagnes dt on ne parle pas assez #GrandDebat pic.twitter.com/XrsM4nzD56
— Cécile Untermaier (@ceciluntermaier) 7 février 2019
A 15h, Emmanuel Macron doit participer à un débat avec des jeunes de Saône-et-Loire. La rencontre aura lieu dans un gymnase à Etang-sur-Arroux. Vous pourrez la suivre en direct sur notre site internet. Pour le moment, le chef de l'Etat , qui a pris du retard lors de sa rencontre avec les élus, n’est toujours là.
Un message à faire passer à @EmmanuelMacron pendant le #granddebat ? Que le président se préoccupe de l’environnement. pic.twitter.com/9jIBn8BNaY
— France 3 Bourgogne (@F3Bourgogne) 7 février 2019
La venue d’@EmmanuelMacron l’enchante. Cette lycéenne creusotine a un message pour le président de la République : faire de la place aux femmes dans le monde industriel. #égalité #granddebat pic.twitter.com/1CR044PT9f
— France 3 Bourgogne (@F3Bourgogne) 7 février 2019
D’où viennent les jeunes qui assistent au débat avec Emmanuel Macron ?
-EPIDE (Etablissement pour l’insertion dans l’emploi) de Velet-Lycée CFPPA - Agricole d’Etang-sur-Arroux
-Lycée Bonaparte, lycée Militaire et lycée Saint-Lazare d’Autun
-Lycée Parriat de Montceau-les-Mines
-Lycée Claudie Haigneré de Blanzy
-IUT du Creusot
-Licence Staps du Creusot
-Apprentis du CFA Bâtiment d'Autun
-Ecole de la 2e chance de Montceau-les-Mines
-Des jeunes en service civique
-Le conseil des jeunes citoyens d'Autun
-D’autres jeunes de Cluny
[EN DIRECT] Levé de drapeau officiel à Etang-sur-Arroux aux côtés du Président @EmmanuelMacron et du ministre de l'@EducationFrance @jmblanquer dans le cadre du #GrandDebatNational @___FAB_ @Prefet21_BFC @Prefet71 pic.twitter.com/uLX1JDKyFJ
— Académie de Dijon (@AcademieDijon) 7 février 2019
14h30
Le gymnase de la commune d'Etang-sur-Arroux où le chef de l'Etat a rendez-vous avec un millier de jeunes à 15h se remplit peu à peu.13h30
Emmanuelle Wargon, Secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a reçu une délégation de 7 gilets jaunes à la sous-préfecture d'Autun.
13h08
"Je suis très en retard", dit Emmanuel Macron en quittant les élus de Saône-et-Loire. Il prend la direction de l’EPIDE (Etablissement pour l’insertion dans l’emploi) de Velet, à Etang-sur-Arroux.
Cet établissement accueille une trentaine de jeunes "décrocheurs" âgés de 18 à 25 ans. Le chef de l'Etat va déjeuner avec eux, avant de se lancer dans un grand débat avec un millier de jeunes de la région.
13h
"Aujourd'hui on part en retraite au même âge qu'en 1980, mais ce n'est plus possible, car on vit 20 ans de plus. Le sujet du financement de la dépendance est fondamental. Je n'ai pas la réponse."
12h55
Le président de la République ouvre le dossier de la santé. "Les médecins d'aujourd'hui ne veulent plus travailler comme ceux d'hier. Il faut donc accompagner des regroupements au niveau des bassins de vie et il faut décloisonner le privé et le public. Le privé doit avoir accès au plateau technique de l'hôpital plutôt que de fermer un centre hospitalier."
"On a besoin d'un autre mode de tarification. Celui qu'on a est mauvais pour la Sécurité sociale, mauvais pour la prévention et mauvais pour l'hôpital public qui ne peut pas valoriser des missions qui ne sont pas quantifiables à l'acte. "
"Quand on crée un désert médical, on crée des dépenses de transport et des pathologies plus lourdes, ce qui génère davantage de dépenses au final."
12h45
Notre système d'indemnisation du chômage doit être plus incitatif pour le retour à l'emploi. On a parfois créé des systèmes où on a davantage intérêt à rester dans l'intermittence.
Il faut aussi un meilleur contrôle du travail détaché. Des filières se sont habituées à payer des salariés à des prix qui n'étaient pas les tarifs standards.
12h30
C'est l'heure prévue pour le départ du président de la République vers l’EPIDE (Etablissement pour l’insertion dans l’emploi) de Velet, à Etang-sur-Arroux. Mais, Emmanuel Macron n'a pas fini de répondre aux élus. Il tente d'accélérer ses réponses.
12h20
"On va enclencher un système de modernisation de notre fiscalité locale qui en a bien besoin", dit Emmanuel Macron."Pour la taxe d'habitation, vous allez être remboursés", assure-t-il aux maires. "Il faudra trouver une solution de substitution. Ce sera financé par une baisse des dépenses de l'Etat, qui va renoncer à des dépenses pour lui-même."
12h10
Marie-Claude Barnay, maire de La Grande-Verrière, a terminé son intervention. Le président de la République entame une réponse collective.
Jérôme Durain, sénateur PS de Saône-et-Loire, estime que "Jupiter est descendu des cieux en hélicoptère pour échanger dans un climat très policé avec les élus locaux du département. Espérons que les attentes soient écoutées. Et que des échanges plus directs aient lieu dans cette journée très protocolaire", dit-il.
Jupiter est descendu des cieux en hélicoptère pour échanger dans un climat très policé avec les élus locaux du département. Espérons que les attentes soient écoutées. Et que des échanges plus directs aient lieu dans cette journée très protocolaire. pic.twitter.com/2j4s57bkFr
— Jérôme Durain (@Jeromedurain) 7 février 2019
12h
Le président de la République ne prend pas la parole. Il écoute les intervenants qui se succèdent au micro. Problèmes de transports, déserts médicaux, accueil des personnes âgées à revoir d'urgence... Les problèmes évoqués sont nombreux.
Les habitants de nos territoires ont l'impression d'être les oubliés de la République", dit l'un.
"Croyez dans les territoires ruraux. Ce que vous faites pour les start-up, faites-le pour l'agriculture", avait dit un autre élu avant lui.
11h50
Le maire du Creusot termine son allocution sur les services publics. "L'éloignement des services de l'Etat crée de la défiance", lance-t-il. "Cela n'a pas commencé avec vous, mais cela doit s'arrêter", dit David Marti.
11h30
Les élus ont 2 à 3 minutes chacun pour délivrer leur message à Emmanuel Macron.
Le maire de Tournus alerte le président de la République sur le déclin des petites villes-centres.
André Accary, président du conseil départemental de Saône-et-Loire, demande à Emmanuel Macron de "laisser l'initiative aux territoires ruraux qui ont une vision précise de la situation sur le terrain".
11h20
Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines et présidente de l'association des maires de Saône-et-Loire demande au président de la République de faire confiance aux élus locaux. Elle dénonce aussi la baisse des subventions accordées aux collectivités locales.Le président de l'association des maires ruraux lui succède : il critique le transfert automatique de compétences au profit des communautés de communes. Il demande aussi au chef de l'Etat de considérer les urbains et les ruraux à égalité.
11h15
Le président de la République entame la discussion avec des élus de Saône-et-Loire. Vincent Chauvet, le maire d'Autun, lui souhaite la bienvenue.
11h
Outre les "gilets jaunes", des militants syndicaux de la CGT et de FO notamment ont fait le déplacement à Autun.
#Autun Des militants syndicaux sont présents. Comme les "gilets jaunes" ils vont tenter de rencontrer @EmmanuelMacron https://t.co/Itr1kzpDcE pic.twitter.com/CQpkxe18IN
— France 3 Bourgogne (@F3Bourgogne) 7 février 2019
10h55
De nombreux gilets jaunes ont fait le déplacement à Autun pour tenter de rencontrer le président de la République. Certains sont venus de Franche-Comté. Ils sont encadrés par un important déploiement de forces de l'ordre.
Le reportage de Gabriel Talon, Damien Louvet et Chantal Gavignet
10h50
Des élus de Saône-et-Loire arrivent peu à peu à la sous-préfecture d'Autun où ils participeront à une réunion avec Emmanuel Macron.
armi eux, citons notamment Marie-Claude Jarrot, maire LR de Montceau-les-Mines, Rémy Rebeyrotte, ancien maire d'Autun et député LREM de la troisième circonscription de Saône-et-Loire, François Patriat, sénateur de Côte-d'Or et président du groupe LREM au Sénat.
10h37
Emmamuel Macron arrive à la sous-préfecture d'Autun, où une auto l'a déposé.
@EmmanuelMacron est arrivé à Autun à 10h37 #SaôneetLoire #GrandDébatNational https://t.co/Itr1kzpDcE pic.twitter.com/IsTjctN5Sy
— France 3 Bourgogne (@F3Bourgogne) 7 février 2019
10h30
Le président de la République est arrivé en hélicoptère à l'heure prévue. Son appareil s'est posé dans l'enceinte du lycée militaire d'Autun à 10h30.
Que vient faire le président de la République en Saône-et-Loire ?
Deux principaux rendez-vous sont au programme d'Emmamuel Macron :
-une rencontre avec des élus à Autun : le chef de l'Etat débutera sa journée par une rencontre avec Marie-Guite Dufay (PS), la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté. Puis, il enchaînera avec une réunion avec des maires du département.
-un débat avec un millier de jeunes à Etang-sur-Arroux : Emmanuel Macron discutera avec des lycéens, étudiants, apprentis ou volontaires du service civique de la région. Ces jeunes, âgés de 15 à 25 ans, lui poseront des questions sur la ruralité, la formation professionnelle, les études, etc.
Le programme détaillé d'Emmanuel Macron
10h30 Arrivée du Président de la République à la sous-préfecture d’Autun.
Entretien avec Mme Marie-Guite DUFAY, Présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté.
11h00 Echange avec les maires des communes chefs-lieux de canton de Saône-et-Loire.
12h30 Départ du Président de la République pour l’EPIDE (Etablissement pour l’insertion dans l’emploi) de Velet, à Etang-sur-Arroux.
13h00 Cérémonie de montée des couleurs puis déjeuner avec les volontaires de l’EPIDE de Velet et les lycéens du lycée Forestier d’Etang-sur-Arroux.
15h00 Débat avec des jeunes du Morvan.
Emmanuel Macron rencontrera-t-il des "gilets jaunes" ?
Les "gilets jaunes" de Saône-et-Loire, qui se mobilisent depuis fin novembre pour davantage de justice sociale et une augmentation de pouvoir d'achat, seront à Autun et à Etang-sur-Arroux.
Ils ont désigné 10 d'entre eux pour former une délégation qui a été "officialisée par la préfecture" et qui espère rencontrer le président. Mais, personne ne sait "si elle pourra effectivement le faire", dit Pierre-Gaël Laveder, un des "gilets jaunes" de Montceau-les-Mines.
Quels élus ne rencontreront pas Emmanuel Macron ?
Certains élus se plaignent de ne pas pouvoir rencontrer le président de la République.
Aucune invitation adressée aux élus du @RN_BFC qui ne représentent « que » 530 000 électeurs dans la région. C’est cela votre conception de la démocratie @EmmanuelMacron ? Ce grand débat est une grande arnaque. #SaôneEtLoire #grandébatnational https://t.co/kiHwLSQucn
— Julien Odoul (@JulienOdoul) 6 février 2019
C'est le cas par exemple de Julien Odoul, président du groupe Rassemblement national, au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.
"Aucune invitation adressée aux élus du Rassemblement national de Bourgogne-Franche-Comté. qui ne représentent « que » 530 000 électeurs dans la région. C’est cela votre conception de la démocratie Emmanuel Macron ? Ce grand débat est une grande arnaque", déclare Julien Odoul.
La venue d’@EmmanuelMacron en #SaôneEtLoire dans le cadre du #GrandDebatNational : une vaste fumisterie ! Les élus de l’opposition n’y sont pas conviés malgré des demandes, des maires triés sur le volet (des pro LREM?). Bref, une bien grande mise en scène pour pas grand chose !
— Lilian Noirot ?? (@Lilian7130) 7 février 2019
Lilian Noirot ( ex FN, ex Les Patriotes) est lui aussi en colère. Ce conseiller municipal de Montceau-Les-Mines et conseiller régional ( qui a rejoint le mouvement Debout la France) estime que la venue d’Emmanuel Macron en Saône-et-Loire dans le cadre du Grand Débat National est "une vaste fumisterie". "Les élus de l’opposition n’y sont pas conviés malgré des demandes, des maires triés sur le volet (des pro LREM?). Bref, une bien grande mise en scène pour pas grand chose !"
A l'inverse, Gilles Platret, maire LR de Chalon-sur-Saône a décidé de ne pas accepter l'invitation du chef de l'Etat.
N’ayant pas vocation comme maire à servir de caution à un président de la République en campagne électorale, je n’irai pas à sa rencontre demain à #Autun. Voici la lettre que je lui écris ce soir pour le lui dire. pic.twitter.com/c7Y6LwoJ9Q
— Gilles PLATRET (@gillesplatret) 6 février 2019